Antoine-et-caetera
Carnets d'écriture
Château de sable
Sapristi, je dois fuir à présent
Ce fossé profond et gluant
Où je me suis vautré après midi
Pétrifié par une langueur infinie
Prisonnier d’un corps ramolli,
Bocal de l’esprit.
Butant sur l’inéluctable insignifiance
De l’éphémère existence
Humaine et accablante vanité
Que cette envie de transcender
De comprendre à tout prix
Et de chercher un but à la vie
Vive l’agitation qui épuise et remplit
Le vide, ce véritable ennui
De l’être en proie à ses vicissitudes,
Inextinguible et indicible solitude
Incrédule, je regarde l’enfant
Qui édifie, vaillant
Un château de sable, contre marées et vents
Saperlipopette, il lui faut fuir à présent
Grandit-on jamais à toujours lutter
Pour l’Histoire, contre l’oubli
Ou peut-être est-ce la quête d’éternité
Qui, elle-même, touche à l’infini ?
7 décembre 2015